Le 10 août dernier, j'étais l'un des premiers à alerter sur ce blog de l'ouverture à Liège d'une librairie proche des milieux d'extrême-droite.
J'avais alors promis de revenir sur le sujet et je me permets donc aujourd'hui de procéder à une mise à jour concernant ce dossier.
Avant d'alerter mes amis, les médias, et certains acteurs du monde politique liégeois, ma première réaction avait été de me rendre sur place pour faire un constat de visu. Bilan: aucun doute n'est permis pour qui veut percer l'écran de fumée que cette librairie entretient en se présentant innocemment comme anti-conformiste. Le contenu de la littérature qui est diffusée par la libraire Primatice est clairement positionné à l'extrême-droite. Aucun doute possible non plus sur l'idéologie des promoteurs de cette librairie comme l'a révélé le site Résistances dans un article remarquablement documenté (lire ici).
Pour autant, les initiatives politiques et juridiques qu'il est possible de prendre face à ce genre de situations ne sont pas aussi évidentes qu'il n'y parait. Comme cela s'est passé en France à l'initiative de l'Union des Etudiants Juifs, il s'agirait ici, pour bien faire, de saisir des ouvrages dans l'endroit incriminé et de parvenir à prouver qu'ils tombent sous le coup de la loi sur le racisme ou le négationisme. Or, ce n'est pas si évident que cela.
En tant que nouvel élu communal, je n'ai pas attendu pour faire remonter l'information en direction du collège communal afin d'envisager les actions qu'il était possible d'entreprendre. Je ne vous cache pas que l'un de mes premiers soucis concernait la très grande population scolaire fréquentant le quartier. A la veille de la rentrée scolaire, mon objectif était de protéger les élèves des écoles alentours contre le genre d'idées haineuses propagées sournoisement par cette librairie.
A ma demande, l'échevin de l'instruction publique a immédiatement réagi et a pris l'initiative d'aborder la question en conférence des directeurs d'écoles de la ville pour alerter la communauté éducative. Sur mon intervention, le bourgmestre s'était également engagé à intervenir auprès de la propriétaire des lieux.
Ce 9 novembre, à l'occasion de la commémoration de la nuit de cristal, le Front Antifasciste de Liège a pris l'initiative d'organiser un rassemblement devant la librairie Primatice. Cette action a eu le très grand mérite d'alerter l'opinion de manière plus large encore. Le FAF a également décidé de mener une action en direction du conseil communal.
Je ne puis que me réjouir de ce que la société civile contribue à mettre la pression sur ce lieu borgne situé à l'angle des rues Velbruck et Hors-Château. Mais vu la stratégie de "normalisation par la loi" (voir ici) adoptée par Philippe Randa, le promoteur de ce lieu, j'ignore s'il existe, du point de vue de l'autorité communale, un moyen efficace lui permettant, techniquement, d'empêcher la création de ce genre de commerces dès lors que ceux-ci prennent bien soin de ne pas tomber sous le coup du droit commun d'une part, des lois anti-racisme et anti-négationisme, d'autre part.
J'espère que ce sera l'objet d'un débat utile, entre démocrates, lors du prochain Conseil communal du 19 novembre...
J'avais alors promis de revenir sur le sujet et je me permets donc aujourd'hui de procéder à une mise à jour concernant ce dossier.
Avant d'alerter mes amis, les médias, et certains acteurs du monde politique liégeois, ma première réaction avait été de me rendre sur place pour faire un constat de visu. Bilan: aucun doute n'est permis pour qui veut percer l'écran de fumée que cette librairie entretient en se présentant innocemment comme anti-conformiste. Le contenu de la littérature qui est diffusée par la libraire Primatice est clairement positionné à l'extrême-droite. Aucun doute possible non plus sur l'idéologie des promoteurs de cette librairie comme l'a révélé le site Résistances dans un article remarquablement documenté (lire ici).
Pour autant, les initiatives politiques et juridiques qu'il est possible de prendre face à ce genre de situations ne sont pas aussi évidentes qu'il n'y parait. Comme cela s'est passé en France à l'initiative de l'Union des Etudiants Juifs, il s'agirait ici, pour bien faire, de saisir des ouvrages dans l'endroit incriminé et de parvenir à prouver qu'ils tombent sous le coup de la loi sur le racisme ou le négationisme. Or, ce n'est pas si évident que cela.
En tant que nouvel élu communal, je n'ai pas attendu pour faire remonter l'information en direction du collège communal afin d'envisager les actions qu'il était possible d'entreprendre. Je ne vous cache pas que l'un de mes premiers soucis concernait la très grande population scolaire fréquentant le quartier. A la veille de la rentrée scolaire, mon objectif était de protéger les élèves des écoles alentours contre le genre d'idées haineuses propagées sournoisement par cette librairie.
A ma demande, l'échevin de l'instruction publique a immédiatement réagi et a pris l'initiative d'aborder la question en conférence des directeurs d'écoles de la ville pour alerter la communauté éducative. Sur mon intervention, le bourgmestre s'était également engagé à intervenir auprès de la propriétaire des lieux.
Ce 9 novembre, à l'occasion de la commémoration de la nuit de cristal, le Front Antifasciste de Liège a pris l'initiative d'organiser un rassemblement devant la librairie Primatice. Cette action a eu le très grand mérite d'alerter l'opinion de manière plus large encore. Le FAF a également décidé de mener une action en direction du conseil communal.
Je ne puis que me réjouir de ce que la société civile contribue à mettre la pression sur ce lieu borgne situé à l'angle des rues Velbruck et Hors-Château. Mais vu la stratégie de "normalisation par la loi" (voir ici) adoptée par Philippe Randa, le promoteur de ce lieu, j'ignore s'il existe, du point de vue de l'autorité communale, un moyen efficace lui permettant, techniquement, d'empêcher la création de ce genre de commerces dès lors que ceux-ci prennent bien soin de ne pas tomber sous le coup du droit commun d'une part, des lois anti-racisme et anti-négationisme, d'autre part.
J'espère que ce sera l'objet d'un débat utile, entre démocrates, lors du prochain Conseil communal du 19 novembre...
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